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03 Les modules hebdomadaires 1 à 13

jeudi 6 avril 2023

Période 1

On trouvera ci-dessous la présentation des treize premiers modules hebdomadaires et de leurs objectifs pédagogiques.

• Module 1

Le texte à lire. Comme chaque semaine, l’ensemble du module est organisé autour du texte à lire. Voici ce que nous indiquons à ce sujet dans le guide pédagogique du CE1, qui vaut a fortiori pour le CE2 :
« Tous les élèves, quelle que soit leur aisance au déchiffrage, seront invités dès cette première séance à entrer dans une lecture expressive : on lit en s’adressant à la classe, pour donner le texte à comprendre aux autres, en cherchant à se départir d’un déchiffrage laborieux et haché au ton monocorde. C’est souvent difficile pour beaucoup d’élèves, mais on y arrivera progressivement en prêtant en premier lieu la plus grande attention à la ponctuation, aux arrêts (points et points-virgules), respirations (virgules) et intonations (points d’exclamation et d’interrogation) qu’elle appelle. »

Bien sûr une lecture expressive aisée suppose que le déchiffrage soit suffisamment automatisé pour que l’attention du lecteur puisse se porter sur le sens. Si ce n’est pas encore le cas pour une partie des élèves, l’enseignant.e pourra commencer par proposer sa propre lecture, les élèves suivant le texte sur le manuel ; puis ils pourront le relire en silence pour eux-mêmes, avant d’être invités à passer à la lecture à voix haute. Nous l’avons déjà souligné, revenons-y : la lecture à voix haute, expressive et bien réalisée, est un moment important du travail de la semaine, et cela jusqu’à la fin de l’année.

Le texte du module 1 pose la question de l’image de soi rendue perceptible par la réflexion de la lumière sur une surface réfléchissante : pendant très longtemps, dans l’histoire de l’humanité, seules les surfaces d’eau calme pouvant jouer ce rôle, ce que rappelle le mythe de Narcisse. La suite évoque les grandes étapes de la conception, de la production, et de l’usage des miroirs.

Comme pour d’autres textes de l’année, les élèves auront besoin de se reporter à l’échelle des temps historiques. Il serait certainement très utile d’afficher cette échelle au mur de la classe : on pourra utiliser à cette fin le graphique que nous mettons à disposition sur notre site (voir).

On pourra expliquer que le compte des années, siècles et millénaires s’opère en référence à l’année supposée de la naissance de Jésus-Christ, telle qu’elle a été fixée au 4ème siècle de notre ère. D’origine chrétienne et occidentale donc, cette convention définissant l’année 0 s’est largement diffusée dans le monde. Elle s’est du même coup laïcisée : la distinction « av. J.C. / après J.C. » est devenue « av. notre ère/notre ère ». On expliquera aussi que le premier siècle commençant au début de l’an 0, l’an 100 fait partie du deuxième siècle… comme les années 1700 sont celles du dix-huitième siècle, et les années 2000 celles du vingt-et-unième siècle.

L’évocation historique du miroir propose en passant des notations d’ordre technologique ou sociologique, et il en ira de même pour d’autres textes à suivre, concernant les haches de pierre, l’écriture, le papier et l’imprimerie, les océans, les couverts de table. L’enseignement élémentaire, nous semble-t-il, ne doit pas ignorer ces aspects de l’existence humaine. Il n’est pas trop tôt pour les soumettre à la réflexion des élèves, qui font régulièrement montre à leur égard, on le voit à l’expérience, d’un appétit de connaissance qui ne demande qu’à se voir encouragé.

Dictées. Le texte des dictées est proposé dans le cahier d’exercices. Nous avons adopté le principe suivant : chaque semaine, trois dictées tirées du texte à lire, assez courtes afin qu’elles puissent être soigneusement préparées, le plus souvent accompagnées d’une analyse grammaticale préalable. Pour le quatrième jour, nous proposons un autre extrait du texte, un peu plus long, censé avoir été dicté à "l’élève fantôme" : il s’agit d’identifier et corriger les erreurs.
Grammaire. L’année de CE2 n’est pas celle des grandes découvertes grammaticales, mais plutôt un temps de reprise, remémoration, consolidation, un temps de répétitions indispensable aux apprentissages réussis, à l’intégration durable des connaissances. Le séquencement des leçons de grammaire est synthétisé aux pages 173-175 du manuel.

Le module 1 rappelle l’importance de la ponctuation ; et évoque celle des phrases déclaratives, affirmatives ou négatives, ainsi que des phrases interrogatives. Les exercices proposés (3 et 4) font travailler le passage déclaration/interrogation, ainsi que les différents types d’interrogation. Les faire lire « en mettant le ton » permettra de s’assurer d’une bonne compréhension des phrases proposées et du type de questionnement qu’elles engagent.

Vocabulaire. Examen du vocabulaire de la vision et du regard, ainsi que du miroir et du reflet. Les exercices proposés (5 à 7) visent à une bonne appropriation de ce vocabulaire.

Compréhension. Les exercices de compréhension (ici le 8) appellent à un retour individuel des élèves sur le texte écrit, le format retenu pour le manuel et le cahier d’exercices leur permettant de les ouvrir côte à côte devant eux. Les questions posées sur le texte de la semaine le sont sous la forme d’une vérification des réponses attribuées à « l’élève fantôme », lesquelles sont tantôt pertinentes, tantôt non. Cette procédure s’avère en effet, à l’expérience, plus stimulante qu’un questionnement direct.

• Module 2

Le texte à lire. Dans le prolongement de l’évocation historique de l’usage du miroir, le récit « Julien ne s’aimait pas » met en scène une expérience commune, fréquente sinon universelle, dans l’enfance et l’adolescence : la dévalorisation de notre propre apparence physique. L’anecdote imaginée par l’auteur réconfortera peut-être quelques ego dans la classe ! Notons qu’elle se prête à une lecture à plusieurs voix.

Grammaire. L’étude de la ponctuation se poursuit par l’examen des usages du point d’exclamation et des types de phrases qu’il conclue. Ici aussi la lecture à voix haute dans la classe des phrases proposées dans le manuel et dans le cahier d’exercices (exercices 3 à 5) est le meilleur moyen de vérifier que leur sens est bien approprié.

Vocabulaire. On introduit ici à l’usage du dictionnaire, qui n’est pas encore familier à tous les élèves ; et par suite à celui de l’ordre alphabétique, qui n’est bien intégré que par une partie d’entre eux. Pour les encourager à l’apprendre par cœur, une série d’exercices en ce sens seront proposés dans les prochains modules. Par ailleurs l’exercice 6 doit aider à l’appropriation du sens de mots du texte qui ne sont pas explicités en notes de bas de page. Ce type de tâche – identifier synonymes et antonymes – est familier aux élèves qui ont travaillé avec Je lis, j’écris en CE1. On le rencontrera à nouveau dans les modules à venir. On peut y préparer les élèves en les invitant à chercher par eux-mêmes, après explicitation du sens de ces termes, un synonyme et un antonyme de mots familiers (par exemple fatigué, joyeux, etc.). Il convient de bien spécifier aux élèves que les mots du texte ayant le plus souvent plusieurs sens, c’est celui qu’ils revêtent dans le texte qu’il faut retenir pour réaliser ce type d’exercice. Celui-ci invite donc à revenir, avant de répondre aux questions, au texte lui-même

Compréhension. Pour faire travailler les élèves sur le sens d’un texte, on peut leur demander d’y chercher une information qui s’y trouve, ou d’en vérifier l’existence. Ce premier type d’exercice, nécessaire pour s’assurer que le texte a été lu attentivement, teste (et entraîne !) surtout leur capacité de déchiffrage. Un pas de plus dans la compréhension du texte est franchi lorsque la tâche demandée consiste à élucider le sens d’un passage un peu moins évident ou qui demande un effort d’abstraction particulier. On ne peut cependant s’assurer d’une bonne compréhension d’ensemble qu’en posant des questions dont la réponse exige une vue synthétique d’un récit, de ses articulations essentielles, ou de la logique argumentative d’un document ; ou en proposant des titres alternatifs à choisir ou à imaginer. C’est sur ce troisième registre que se situent les exercices 7 à 12, s’agissant d’un récit d’un abord relativement aisé pour les élèves.

• Module 3

Le texte à lire. Je lis, j’écris – CE1 propose différents extraits du premier volume des souvenirs de Marcel Pagnol, La Gloire de mon père, que les élèves goûtent beaucoup. On ne peut que les encourager à lire l’ouvrage entier : ils se contentent souvent des films qui ont été tirés de ces souvenirs, se privant ainsi des plaisirs d’une écriture d’une grande qualité et absolument réjouissante. Les textes de ce module 3, et ceux des deux suivants, sont extraits du second volume des souvenirs, Le Château de ma mère, dans lequel l’auteur a neuf ans. Ces trois extraits sont centrés sur la relation de Marcel et son copain Lili, huit ans – l’âge moyen des élèves de CE2. Le texte de ce module 3 présente ces deux personnages et quelques traits marquants de leur relation. Les citations entre guillemets sont tirées de l’ouvrage de Pagnol.

Grammaire. Suite de l’étude de la ponctuation. Il est essentiel de faire comprendre aux élèves que la ponctuation participe elle aussi au sens de la phrase ; et qu’il importe donc de lui prêter une attention précise, laquelle commence dès le premier déchiffrage, en prenant l’habitude de respecter les temps de suspens du flux de la parole à la rencontre d’une virgule, à plus forte raison d’un point-virgule et d’un point. Temps de suspens que l’auditeur d’une lecture à voix haute doit nettement percevoir ! L’exercice 3, qui demande aux élèves de ponctuer un texte par eux-mêmes, les invite à mesurer combien la ponctuation est partie intégrante de la structuration de la phrase et de la production du sens du texte.

Vocabulaire. Poursuite des exercices d’incorporation de l’ordre alphabétique (4 et 5) ; travail sur le vocabulaire du texte de Pagnol (6).

Compréhension. L’exercice 7 pour assurer une lecture fine du texte à lire ; l’exercice 8 pour inviter à en prendre une vue d’ensemble et réfléchir à son sens général.

• Module 4

Le texte à lire évoque un épisode clé du Château de ma mère. La fin des vacances annonce le retour à Marseille et la rentrée scolaire, mais Marcel éprouve le plus vif désir de prolonger les plaisirs de la vie en pleine nature et en marge des adultes, seul avec son copain Lili. Il se lance alors dans un projet de rêve, en y croyant sans trop y croire, celui de se soustraire à l’autorité familiale pour vivre sa vie sans entraves… jusqu’à ce qu’il prenne (rapidement) conscience de son irréalisme, et y renonce, un peu honteux. Grâce aux qualités de l’écriture de Pagnol, l’anecdote restitue l’intensité des passions enfantines et l’ambivalence des sentiments et des émotions des personnages.

Grammaire. Introduction ou rappel (l’affaire a déjà été traitée dans Je lis, j’écris-CE1) de la distinction conceptuelle entre nature et fonction des mots, distinction tout à fait cruciale pour l’analyse grammaticale des phrases. On commence par les classes de mots, et on embraye sans plus tarder sur la première de ces classes, celle des verbes, dont on rappelle les moyens de les identifier, et de les désigner. Les exercices correspondant (3 à 5) prennent le texte pour support.

Vocabulaire. Poursuite des exercices d’incorporation de l’ordre alphabétique (6 et 7) ; travail sur le vocabulaire du texte de Pagnol (8).

Compréhension. L’exercice 9 pour s’attacher à comprendre ce qui s’est joué pour Lili et Marcel dans cette aventure ; l’exercice 10 pour réfléchir ce qu’on en retient.

• Module 5

Le texte à lire ponctue notre incursion dans « Le Château de ma mère » en évoquant un épisode ultérieur de la relation entre Lili et Marcel. Celui-ci a repris le cours ordinaire de sa vie, et de sa scolarité, quand il reçoit une lettre de son ami rédigée dans une orthographe particulièrement approximative, mais tout à fait émouvante. On peut tout à fait la décrypter en la déchiffrant à voix haute, son écriture respectant à peu près la phonétique de la langue. Du coup, nous remplaçons les dictées habituelles par un travail de transcription restituant à cette lettre une orthographe adéquate.

Grammaire. Définition des noms, distinction des noms propres et communs, exercice d’identification des noms dans un paragraphe du texte (exercice 2).

Vocabulaire. Poursuite des exercices d’incorporation de l’ordre alphabétique (3) ; travail sur le vocabulaire du texte de Pagnol (4).

Compréhension. Les reprises anaphoriques : définition et exercice 5 sur le texte. L’exercice 6 porte sur quelques points du texte, et l’exercice 6 propose de choisir un autre texte ou d’en imaginer un.

• Module 6

Exceptionnellement, la période 1, éventuellement plus longue en fonction du calendrier des vacances, comporte 6 modules.

Le texte à lire. Classique mais incontournable, le conte d’Alphonse Daudet fait partie du patrimoine. Le triste destin de la fameuse chèvre de M. Seguin peut faire l’objet d’une réflexion d’ordre éthique accessible à des élèves de CE2.

Grammaire. Le module propose d’engager des révisions (exercices 3 à 5) qui se poursuivront la semaine suivante, avec l’intermède.

Vocabulaire. Le travail réalisé les semaines précédentes sur l’ordre alphabétique permet maintenant à tous de faire usage du dictionnaire (exercice 6) !

Compréhension. La morale du conte est implicite. Elle risque de ne pas être clairement perçue par les élèves, alors même qu’elle peut difficilement ne pas marquer les esprits. Les exercices 7 à 9 les invitent à prendre conscience des enjeux de l’affaire. L’exercice 10, quant à lui, poursuit le travail sur les reprises anaphoriques.

• Intermède 1

Comme pour chaque période, la dernière semaine d’avant les vacances propose :

-  D’une part une série d’exercices consacrés à la révision des apprentissages essentiels de la période (exercices 1 à 6 pour cette période 1) ;

-  D’autre part une fable et un poème, que l’enseignant.e pourra, au choix, faire lire en individuel, verbaliser avec soin en collectif, apprendre et réciter. Nous proposons en annexe un choix complémentaire ou alternatif de poèmes.

Période 2

• Module 7

Le texte à lire. Dans le monde vivant, qu’est-ce qui fait la différence de l’espèce humaine, qui permette de comprendre qu’elle se soit imposée parmi toutes et à toutes les autres ? Une évolution à la fois biologique, physiologique et intellectuelle : bipédie, redressement du corps, libération de la main et développement du cerveau ont permis l’usage et la production d’outils ainsi que l’émergence du langage. Les progrès dans les dernières décennies des connaissances éthologiques ont conduit à penser de façon moins tranchée les différences entre l’humain et l’animal. Il reste que deux pratiques sont absolument propres à Homo sapiens : dans le registre de l’outil non pas son usage ni sa production ponctuelle, mais sa production anticipée (beaucoup plus systématique que chez les Néanderthaliens), via l’installation d’ateliers et la production en nombre, attestées par la paléontologie ; et dans le registre des moyens de communication, non pas l’expression d’émotions ni la transmission d’informations en situation, mais un langage qui permet de raconter des histoires et donc d’évoquer le passé, d’imaginer le futur, d’élaborer des projets collectifs, d’anticiper les réactions d’autrui, etc. Il est tout à fait frappant, à cet égard, d’observer combien est fréquente, dans les récits anciens, les mythologies, les fables, légendes et contes, la mise en scène de la supériorité selon les cas de la raison, de la ruse, de l’intelligence concertée, sur la puissance physique et la force brute. C’est cette thématique qu’illustrent les cinq textes proposés au long de cette période 2. Il est certainement important, pour que les élèves en tirent tout le profit possible, que le premier de ces textes, celui de ce module 7, qui pose la question de la différence d’Homo sapiens, soit l’objet à la fois des recherches individuelles exigées par les exercices 6 et 7, et d’un large échange collectif conduit par l’enseignant.e.

Dictées. On retrouve le rite hebdomadaire des trois dictées courtes à préparer par une analyse grammaticale et une mémorisation de l’orthographe lexicale ; ainsi que la dictée à corriger de l’élève fantôme. Les erreurs à repérer dans cette dernière relèvent surtout de l’orthographe grammaticale (accords sujets/verbes et déterminants/noms), et de l’orthographe lexicale concernant les mots invariables.

Grammaire. Poursuite de l’examen de la nature des mots : cette semaine, le groupe nominal simple (nom + déterminant) selon le nombre et le genre (exercice 3).

Vocabulaire. Rappel de la polysémie qui affecte un très grand nombre de mots de la langue. Maintenant qu’on sait faire usage du dictionnaire, il faut se confronter à la pluralité sémantique des mots (exercice 4). Et l’on peut aussi s’en servir pour identifier les synonymes et antonymes du vocabulaire du texte à lire (exercice 5).

Compréhension. Les exercices 6 et 7 peuvent préparer et contribuer à engager l’indispensable échange collectif sur les informations et les réflexions avancées dans le texte à lire.

• Module 8

Le texte à lire. En première illustration de la remarque finale (dernier paragraphe) du texte du module précédent, d’une part la fameuse fable de La Fontaine, Le lièvre et la tortue, dont on rapproche, d’autre part, un conte indien d’Amérique du Nord, qui met en scène, pour sa part, une tortue et un coyote : la fable et le conte tournant à l’identique en dérision l’être le plus rapide et sûr de lui, lièvre et coyote.

Dictées. On retrouve le rite hebdomadaire des trois dictées courtes à préparer par une analyse grammaticale et une mémorisation de l’orthographe lexicale ; ainsi que la dictée à corriger de l’élève fantôme. Les erreurs à repérer dans cette dernière relèvent surtout de l’orthographe grammaticale (accords sujets/verbes et déterminants/noms), et de l’orthographe lexicale concernant les mots invariables.

Grammaire. Poursuite de l’examen de la nature des mots : cette semaine, le groupe nominal s’élargit par l’inclusion d’un ou plusieurs adjectifs ; et on insiste toujours sur l’attention à porter à la chaîne d’accords (exercices 3 et 4).

Vocabulaire. On inaugure l’habitude d’insérer systématiquement dans cette partie « Vocabulaire » la demande d’un recours au dictionnaire pour préciser le sens de tel ou tel terme rencontré dans le texte à lire, cette semaine le mot « témoignage ». Il convient de préciser aux élèves qu’ils doivent identifier, parmi les différents sens proposés par le dictionnaire, celui qui correspond à l’emploi du mot concerné dans le texte à lire. Puis introduction ou rappel de la notion de champ lexical, mise en œuvre par l’exercice 5, s’agissant du champ lexical de la course auquel empruntent la fable et le conte.

Compréhension. On demande aux élèves d’une part de résumer la fable et le conte, excellent exercice pour en assurer la compréhension ; puis l’exercice 6, en les interrogeant sur les différences entre l’une et l’autre, les invite à approfondir la démarche de ces récits.

• Module 9

Le texte à lire. Troisième épisode de la série « Qui est le plus rapide ? », ce conte sibérien dans lequel s’affrontent deux personnages qu’on n’avait pas encore rencontrés, le renard et la carpe, mais qui lui aussi se plaît à faire triompher la ruse sur la puissance physique – et aussi, ce qui est nouveau, le plus rusé sur celui qui l’est moins, même s’il est connu pour être malin. On remarquera que les deux contes empruntés à des sociétés traditionnelles, l’accent est mis à la fois sur l’intelligence du vainqueur, mais aussi sur l’esprit solidaire dont il fait preuve avec ses congénères ; alors que cet aspect disparaît dans la fable de La Fontaine, à une époque où pointe l’individualisme moderne.

Dictées. Trois dictées courtes à préparer par une analyse grammaticale et une mémorisation de l’orthographe lexicale ; ainsi que la dictée à corriger de l’élève fantôme.

Grammaire. Poursuite de l’examen de la nature des mots : cette semaine, les pronoms personnels sujets. En principe déjà bien connus, on se les remettra bien en mémoire avec l’exercice 3. On pourra ensuite s’attarder à la discussion des remarques complémentaires du manuel (pages 58-59).

Vocabulaire. Recherche du mot « détour » dans le dictionnaire ; identification des synonymes et antonymes pertinents avec l’exercice 4. Suit un travail sur la polysémie des mots qui revêt souvent la forme d’une distinction entre leur sens propre et leur(s) sens figuré(s) ; et une recherche des significations du mot « courant » (exercice 5).

Compréhension. On demande aux élèves d’une part de résumer le conte sibérien ; puis d’approfondir leur réflexion en comparant les trois textes de la série (exercice 6) ; enfin de choisir un autre titre pour le conte sibérien (exercice 7).

• Module 10

Le texte à lire. On poursuit la thématique du « celui qui l’emporte est le plus malin » avec deux épisodes de la mythologie grecque. Il s’agit cette semaine de l’affrontement entre Ulysse et le Cyclope : la compétition ne se joue plus entre animaux, mais entre un humain et un être mythologique doté d’une puissance redoutable. L’intelligence humaine l’emportera encore sur la puissance même surnaturelle, mais le prix de la victoire sera élevé.

Dictées. Trois dictées courtes à préparer par une analyse grammaticale et une mémorisation de l’orthographe lexicale ; ainsi que la dictée à corriger de l’élève fantôme.

Grammaire. Poursuite de l’examen de la nature des mots : cette semaine, les mots invariables. Introduction de la notion d’adverbe, dont on continuera ultérieurement à explorer le champ (exercices 3 et 4).

Vocabulaire. Un travail d’identification de synonymes et d’antonymes pour lequel on pourra recourir au dictionnaire, en se rappelant que le mot du texte concerné est pris dans le sens de son emploi dans le texte (exercice 5). Puis un examen des termes du champ lexical de la navigation.

Compréhension. On demande aux élèves d’une part de résumer l’épisode du Cyclope ; un rappel des épopées dont il est tiré ; puis des questions pour approfondir sa compréhension (exercices 6 à 8)

• Module 11

Le texte à lire. Dernier épisode de la série « celui qui l’emporte est le plus malin » avec un autre affrontement entre un humain et un monstre, qui mettra là encore en valeur toutes les ressources de l’intelligence humaine, sa capacité à élucider les énigmes les plus obscures.

Dictées. Trois dictées courtes à préparer par une analyse grammaticale et une mémorisation de l’orthographe lexicale ; ainsi que la dictée à corriger de l’élève fantôme.

Grammaire. Fin de l’examen de la nature des mots avec un travail sur l’identification des adjectifs, avec un rappel des règles d’accord nombre et genre, ainsi qu’un retour sur les mots invariables et l’usage des pronoms personnels comme reprises anaphoriques (exercices 3 à 6).

Vocabulaire. Le mot à chercher dans le dictionnaire : « acclamé ». Examen du champ lexical de la peur ; identification des synonymes et antonymes pertinents pour certains d’entre eux (exercice 7).

Compréhension. À nouveau un travail (très formateur) de résumé du texte, excellente préparation au choix d’un titre alternatif (exercice 8).

• Intermède 2

Comme pour chaque période, la dernière semaine d’avant les vacances propose :

-  D’une part une série d’exercices consacrés à la révision des apprentissages essentiels de la période (exercices 1 à 5 pour cette période 2 ; l’exercice 6 appelant à repérer des erreurs orthographiques) ;

-  D’autre part une fable et un poème, que l’enseignant.e pourra, au choix, faire lire en individuel, verbaliser avec soin en collectif, apprendre et réciter. Nous proposons en annexe un choix complémentaire ou alternatif de poèmes.

Période 3

• Module 12

Le texte à lire. Les trois premiers textes de cette troisième période s’intéressent aux chiens, à l’origine de leur relation avec les humains, à leurs comportements. On commence, dans ce module 12, par deux textes qui imaginent l’un et l’autre la rencontre initiale entre l’homme et l’animal : il s’agit d’un conte de Sibérie, et d’une histoire racontée par Kipling. Les deux récits sont très différents, sans être dépourvus cependant de points communs, que les élèves seront invités à identifier.

Dictées. Trois dictées courtes à préparer par une analyse grammaticale et une mémorisation de l’orthographe lexicale ; ainsi que la dictée à corriger de l’élève fantôme.

Grammaire. On revient sur la distinction entre nature et fonction des mots dans la phrase, brièvement évoquée une première fois au module 4. On s’arrête encore sur la nature des mots, avec un exercice d’identification des adjectifs dans le récit de Kipling (exercice 3) ; puis on engage le travail sur la construction des phrases, qui attribuent une certaine fonction aux mots qu’elles emploient. Les observations proposées à ce sujet dans le manuel sont à lire et discuter collectivement en classe : il importe que les élèves mesurent bien qu’avec les mêmes mots, selon la construction de la phrase, on peut dire des choses très différentes (exercice 4).

Vocabulaire. Le mot à chercher dans le dictionnaire : « assembler ». On retiendra son caractère polysémique, comme pour l’adjectif « sauvage » (exercice 5). Identification des synonymes et antonymes pertinents pour différents mots du texte (exercice 6). Examen des significations de l’opposition du sauvage et du civilisé.

Compréhension. Les exercices 7 et 8 invitent les élèves à une relecture précise et une comparaison des deux textes.

• Module 13

Le texte à lire. Origines et modalités du compagnonnage des humains et des chiens : après les fictions du conteur et du romancier, on s’intéresse ici aux apports de la recherche historique. Surprise : la domestication du chien a précédé de vingt millénaires (c’est énorme !) celle des ovins et des bovins. Et des équins ! Si le cheval est la plus belle conquête des humains, le chien mériterait de lui disputer la palme, en tout cas il emporte haut la main celle de l’ancienneté. On attirera l’attention des élèves sur la nécessité de distinguer ce que l’on sait à coup sûr de ce que l’on imagine, sur la distinction donc entre une connaissance qui s’appuie sur des preuves et une hypothèse élaborée à partir d’indices partiels. Du côté des certitudes : la datation des premières différenciations biologiques d’avec le loup par l’analyse génétique des ossements retrouvés, celle des progrès de la domestication par l’identification d’ossements canins sur les sites de peuplement humain préhistorique. Du côté des hypothèses : la façon dont les humains ont apprivoisé des loups et en ont fait des chiens grâce aux vertus des croisements génétiques (sélection des caractères recherchés, force, docilité, beauté… et appariements entre les individus qui en sont porteurs, processus reproduit de génération en génération qui a conduit à la diversité actuelle des races de chiens, et qui peut être expliqué aux élèves).

Dictées. Trois dictées courtes à préparer par une analyse grammaticale et une mémorisation de l’orthographe lexicale ; ainsi que la dictée à corriger de l’élève fantôme.

Grammaire. La phrase est constituée d’un thème et du prédicat, si l’on préfère d’un groupe sujet (ce dont parle la phrase) et d’un groupe verbal (ce qu’elle en dit). Après l’exercice 3, qui poursuit le travail engagé sur les mots invariables, les exercices 4 et 5 familiarisent les élèves avec ce mode de structuration de la phrase et les habituent à la manipuler.

Vocabulaire. Les mots à chercher dans le dictionnaire : « substance » et « parasites ». Rappel du champ lexical des canidés. L’exercice 6 met en garde : tous les mots qui commencent par dé- ne sont pas des antonymes à préfixe !

Compréhension. L’exercice 7 invite les élèves à une relecture précise du texte : il est à faire, comme à chaque fois, avec ce dernier sous les yeux.