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Guide pour la période 1

samedi 1er mai 2021

(Je lis, j’écris-CE1 : Guide pédagogique/P1)

• Module 1

1 – Pendant les deux premières périodes (modules M1 à M10), chaque module consacrera un temps d’entrée à la récupération, indispensable pour nombre d’élèves, des habiletés de déchiffrage en principe acquises au CP. Les graphèmes sur le déchiffrage desquels nous proposons de revenir sont ceux qui ont été étudiés en dernier l’année précédente (leçons 33 à 52 de Je lis, j’écris – CP). Chaque séquence de révision présente le ou les graphèmes soumis à révision, puis une barre de réactivation composée de mots ou de syllabes ; et une liste de mots à lire, puis de pseudo-mots à déchiffrer. Ces mots et pseudo-mots contenant les graphèmes étudiés, mais aussi les graphèmes sur lesquels nous ne reviendrons pas spécifiquement, c’est ainsi l’ensemble des graphèmes de l’écriture du français qui sera révisé au long de ces dix semaines. Pour ce premier module on revient sur les br et les bl, ainsi que sur les eu et les œu dont la maîtrise facilitera le déchiffrage du texte de la semaine.

2 – La dictée. Chaque dictée exige au préalable un travail quotidien de lecture, d’analyse codifiée (renvoi vers des notions connus, tracé des majuscules), et de copie (en prenant le temps d’enseigner les stratégies d’une copie rapide, correcte et soignée), permettant la réussite de tous dans l’exercice de la dictée.

3 - Le texte de la semaine est le conte de Sarah Cone Bryant La grenouille et le bœuf, variante de la fable d’Ésope (VIème siècle avant notre ère) reprise par La Fontaine (1768), utilisée aussi par Gianni Rodari (voir Je lis, j’écris – CP, leçon 51). L’enseignant-e en fera une première lecture expressive. Puis il le relira en invitant les élèves à suivre le texte sur le manuel et en les interrogeant sur une première compréhension générale. Ensuite un temps d’entraînement sera laissé aux élèves afin de déchiffrer chacun une ou plusieurs phrases, pour enfin passer à une lecture à voix haute en chaîne. Le texte sera lu, relu au fil des jours en collectif, par deux et individuellement.

Ce texte est sans doute un peu long pour un démarrage, mais assez facilement compréhensible (celui du module M2 est sensiblement plus court). En complément des évaluations nationales de début d’année, ce sera l’occasion de mesurer l’aisance et les difficultés de déchiffrage de la classe. Le récit compte 326 mots au total, 74 mots pour les trois premiers paragraphes (jusqu’aux deux-points). L’objectif de l’année de CE1 est que tous les élèves parviennent le plus vite possible à une lecture fluide, automatisée, d’un grand minimum de 70 mots par minute. Une pratique régulière de la lecture à voix haute doit permettre que ce minimum soit très sensiblement dépassé.

S’ils y parviennent tous en ce début d’année, on aura soin d’entretenir régulièrement leur habileté par la lecture à voix haute des textes proposés, afin de s’approcher aussi rapidement que possible de la meilleure fluidité. Rappelons à cet égard qu’une lecture expressive experte pour ce type de texte est d’environ 180 mots à la minute.

On identifiera sans tarder la nature des difficultés de déchiffrage de ceux des élèves qui, en ce début de CE1, ont encore une lecture trop hésitante. Si leurs difficultés concernent la lecture de graphèmes courants, on reprendra avec eux les leçons correspondantes du manuel Je lis, j’écris – CP ; et un parcours plus individualisé sur le temps d’atelier pourra s’appuyer sur le manuel numérique enrichi avec autocorrection sur ordinateur. Ces élèves devront être de toutes façons particulièrement sollicités dans les semaines à venir lors du travail de fluence consacré à la reprise des graphèmes complexes (modules 1 à 10), puis tout au long de l’année dans les nombreux moments qui seront consacrés à la lecture à voix haute (qu’il s’agisse de textes, ou de mots ou de phrases à l’occasion des exercices).

Dans un climat bienveillant, détendu, rassurant, les élèves encouragés par leurs pairs et par l’enseignant progresseront dans la lecture à voix haute. Ces temps deviennent peu à peu fédérateurs et développent respect et entraide. Tous les élèves, quelle que soit leur aisance au déchiffrage, seront invités dès cette première séance à entrer dans une lecture expressive : on lit en s’adressant à la classe, pour donner le texte à comprendre aux autres, en cherchant à se départir d’un déchiffrage laborieux et haché au ton monocorde. C’est souvent difficile pour beaucoup d’élèves, mais on y arrivera progressivement en prêtant en premier lieu la plus grande attention à la ponctuation, aux arrêts (points et points-virgules), respirations (virgules) et intonations (points d’exclamation et d’interrogation) qu’elle appelle. Cette lecture en partage sera entrainée en petits groupes, par deux. La lecture à voix haute des phrases illustrant dans le manuel la présentation du point d’interrogation et du point d’exclamation permettra d’engager le travail sur la façon dont l’intonation peut faire sentir l’enthousiasme, la curiosité, l’inquiétude, l’agacement, ou bien encore un simple constat. Ce travail sera poursuivi en faisant « jouer » aux élèves les textes qui s’y prêtent. Celui de La grenouille et le bœuf peut être travaillé sur ces deux registres de la ponctuation et de l’intonation.

[Une grille d’évaluation par l’observation des progrès des élèves pourra être construite avec eux afin d’engager leur participation, leur concentration pour apprécier leur lecture et celles de leurs pairs. L’échelle multidimensionnelle de fluence étalonnée du CE1 à la 5ème établie par des chercheurs de l’université de Grenoble peut permettre la mise en place, pour chaque niveau de classe, d’une grille d’évaluation des dimensions d’expression, de phrasé, de décodage, de vitesse selon 4 niveaux (cf. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02954060/document).]

D’une part le texte contient une variété de signes de ponctuation. C’est l’occasion, en grammaire, d’examiner le répertoire de ces signes, d’en dresser la liste au tableau ou de l’afficher au mur, de la faire transcrire dans le cahier de français. Puis retour au texte où l’on repèrera précisément la ponctuation du récit, ce qui permettra d’en reprendre différentes phrases en soulignant la façon dont la ponctuation doit guider l’élocution. On ne craindra pas ici d’insister et de faire répéter, tant la prise de conscience de l’exigence du respect de la ponctuation dans la lecture est un moment essentiel de l’apprentissage de la langue écrite.

D’autre part le récit comprend quatre personnages (en comptant le bœuf, présent/absent), que les élèves devront identifier. La narration enchevêtre trois voix : celle du conteur, voix off qui décrit et commente, et celles des deux sœurs grenouilles. On pourra donc faire lire le texte par trois élèves invités à « mettre le ton » devant toute la classe (ou partie par partie par trois élèves à chaque fois), ce qu’ils feront avec plaisir et ce qui sera pour eux le meilleur stimulant dans la prise en compte de la ponctuation. continue dans les modules 2 et 3 à travailler spécifiquement la question de la ponctuation ; mais c’est tout au long de l’année, dans la lecture comme dans la production de textes, qu’il conviendra d’attirer avec persévérance l’attention des élèves, en lecture sur le respect de la ponctuation, en production de textes sur l’importance de son bon usage et son apport à la qualité des écrits réalisés.

4 - Grammaire

On traite dans la période P1 de la ponctuation et des types de phrases ; puis on aborde l’examen de la nature des mots avec le verbe et le nom.

En M1, l’étude de la ponctuation porte sur le point, le point d’interrogation et les phrases interrogatives, le point d’exclamation et les phrases exclamatives ; et s’appuie notamment sur le texte La grenouille et le bœuf, qui en fait grand usage.

Les phrases déclaratives, positives et négatives, sont examinées en M2 ; la virgule, le point-virgule et les autres signes de ponctuation et diacritiques le sont en M3.

L’étude de la nature des mots démarre en M4 avec le verbe et en M5 avec le nom, puis se poursuivra en période P2. Rappelons qu’on trouvera en annexe 1 de ce guide une synthèse des objectifs de chaque leçon de grammaire et de l’essentiel à en retenir.

En M1, on pourra faire lire à voix haute en classe le texte du manuel introduisant la question des mots, de leur séparation à l’écrit, de leurs liaisons éventuelles à l’oral, du positionnement de la ponctuation dans leurs intervalles. L’exercice 1 est à réaliser individuellement, il permettra là aussi d’identifier les difficultés des élèves ou de mesurer leur aisance. La lecture d’une écriture continue suppose une articulation à voix haute, mais reste difficile. Aussi les deux premiers items reprennent les deux premières phrases, courtes, du texte de la semaine, en sorte d’encourager les élèves à se lancer dans le décryptage de la troisième phrase : l’essentiel étant de leur faire apprécier tout l’intérêt des bonnes césures entre les mots.

Le temps qui va être consacré ici à la copie n’est pas du temps perdu, copier doit être une activité permanente au long de l’année en sorte que tous les élèves acquièrent une écriture aisée, déliée, rapide.

Le travail grammatical se poursuivra par la lecture à voix haute de la présentation dans le manuel du point, du point d’interrogation et du point d’exclamation ; puis par la réalisation des exercices 2 à 4. Le texte de l’exercice 2 est destiné à être lu plusieurs fois à voix haute en collectif par différents élèves, afin de favoriser la prise de conscience par tous des exigences de la prosodie du texte, du bon rythme de sa lecture (sachant combien les jeunes lecteurs ont souvent tendance à tout déchiffrer sur un ton monocorde et sans tenir compte de la ponctuation). Les exercices 3 et 4 pourront faire l’objet d’un travail individuel ou en groupe.

5 - Vocabulaire

Le travail sur le vocabulaire partira du terme « envieuse » accolée dans le récit à la petite grenouille. Au cœur de l’interprétation du récit, ce qualificatif nous ouvre sur un univers de mots au sens proche ou associé, celui du manque provoquant envie et désir ou manifestant un besoin insatisfait, et des comportements conséquents, jalousie, orgueil, rivalité.

L’enseignant.e pourra faire lire la présentation de ce vocabulaire proposée en lien avec le récit dans le manuel, la commenter et l’illustrer à sa guise, puis faire copier dans le cahier de français tout ou partie de la liste des six notions retenues et leurs dérivés (en fonction des capacités de copie de chacun. D’où l’intérêt d’enseigner ses stratégies dès le début de l’année sur les temps de dictée et de copie elle-même !).

L’appropriation active de ce vocabulaire de l’envie et de la jalousie sera sollicitée par la réalisation de l’exercice 5, puis par la production d’écrits, comme par des recherches de personnages dans les ouvrages connus de la bibliothèque de la classe.

6 – Compréhension

Le travail sur la compréhension du texte La grenouille et le bœuf pourra se faire en trois temps. Sa lecture à voix haute, avec des intonations guidées par la ponctuation, aura commencé à engager les élèves dans l’intelligence du texte. On pourra alors procéder à un premier échange collectif sur son interprétation : celui-ci, cependant, ne doit pas s’éterniser inutilement, même si beaucoup d’élèves demandent la parole. Ce premier échange permettra à l’enseignant.e de repérer les difficultés du texte, et pourra déboucher sur la réalisation en collectif de l’exercice 6, dont les questions devraient permettre de lever une partie de ces difficultés.

Une fois ceci fait, dans un deuxième temps on demandera aux élèves de répondre individuellement aux questions de l’exercice 7. L’exercice 8, en bonus, permettra aux élèves les plus rapides de dessiner, pendant que l’enseignant.e poursuivra le travail de compréhension avec les autres. L’exercice 7 appelle un retour précis par chacun sur le texte du récit pour pouvoir répondre aux questions : nous ne saurions trop insister sur la nécessité de ne pas sauter cette étape, et sur l’importance, dans le travail de compréhension, de ce type de confrontation personnelle au texte écrit, auquel d’ailleurs les élèves seront invités à l’occasion de chaque module. C’est le moment le plus important du travail de compréhension.

À partir des réponses données par chacun, en binôme puis examinées collectivement, des difficultés rencontrées et des incertitudes, on pourra alors procéder à un second échange dans la classe. Les erreurs et les conflits d’interprétation du texte par les uns ou les autres seront l’occasion d’un retour au texte, constituant un apport très positif pour la réflexion collective.

7 – Mes écrits

L’appropriation du vocabulaire de l’envie et de la jalousie sera confortée par le travail de production d’une phrase utilisant l’un de ses termes, qui sera rédigée dans la partie du cahier de français consacrée aux écrits personnels (« Mes écrits ») de l’élève. Cet exercice de production d’écrits courts (en commençant dans les premiers modules par des phrases très simples, l’enseignant.e étant attentif à l’orthographe et à la syntaxe) pourra être réitéré plusieurs fois par semaine, si possible de façon quotidienne, avec rétroaction sur le temps de l’écriture suscitant une relecture ciblée, la verbalisation des règles erronées mises en jeu afin de rendre explicite et personnelle la correction de l’écrit de l’élève.

• Module 2

1- Révision des graphèmes complexes, cette semaine : le C et le Ç qui font /S/, avec des mots à déchiffrer qui alternent le C qui fait /S/ avec le C qui fait /K/.

2- Dictée : quatre phrases pour quatre jours de la semaine, disponibles pour les élèves dans le manuel, à utiliser selon les modalités indiquées en introduction de ce Guide.

3 – Le texte de la semaine, « Alerte météorologique », est inspiré d’un article de journal. C’est le premier des textes non narratifs qui seront proposés régulièrement (bien que moins fréquemment que les textes narratifs, contes, fables, récits) tout au long de l’année. C’est un texte bref, mais qui comporte deux difficultés de lecture. D’une part un vocabulaire technique, plus ou moins familier aux enfants du fait de l’écoute au moins passive des bulletins météo quotidiens, mais dont il faut préciser les termes (bien que l’élève soit habitué au rituel date météo depuis la maternelle, le vocabulaire initié dans ce texte permettra d’enrichir les acquis antérieurs et d’éveiller la curiosité). Et d’autre part un vocabulaire plus général dont les élèves devront s’approprier la signification et le maniement. La découverte du texte pourra être dévolue aux élèves avant un premier modèle de lecture experte par l’enseignant.e.

4 – Grammaire : la ponctuation (suite). On revient sur les phrases déclaratives, qui se terminent par un point, en sachant maintenant qu’elles ne sont ni des phrases interrogatives, ni des phrases exclamatives. Elles peuvent être formulées soit sur une forme positive, soit sur une forme négative : les exercices 1 et 2, à réaliser individuellement, invitent les élèves à passer de l’une à l’autre et vice-versa.

L’exercice 3 appelle les élèves à trancher entre les trois types de phrases. Certaines des phrases proposées (1, 10, 11, 12) pourraient se conclure aussi bien par un point que par un point d’exclamation. On peut le faire remarquer aux élèves : c’est l’occasion de souligner que le choix du point d’exclamation, souvent facultatif, permet à volonté de donner de l’intensité à la phrase, en transformant la déclaration en exclamation. L’exercice sera soumis à la discussion collective, soit en groupe, soit par l’ensemble de la classe, en conjuguant la recherche de la ponctuation pertinente et celle de la bonne intonation de lecture. Pour les phrases qu’on vient de mentionner, on pourra montrer combien le choix du point d’exclamation appelle une modification de l’intonation de lecture.

5– Vocabulaire

Après avoir donné lecture du texte, l’enseignant.e pourra examiner la carte avec les élèves, les aider à repérer les lieux cités dans le texte, leur faire voir la position des départements d’outremer Martinique et Guadeloupe, puis leur indiquer l’emplacement des Antilles sur le planisphère. Avant de proposer une lecture par les élèves, l’enseignant devra préciser le sens, chaque fois que nécessaire, des termes techniques (cyclone, tremblement de terre) et du vocabulaire général qui peut poser problème : « abattu », « meurtrier », « dégâts matériels », « mettre en garde » notamment.

Ce texte est l’occasion de familiariser plus largement les élèves avec des termes revenant fréquemment dans l’évocation des phénomènes naturels ainsi que dans la description de leurs conséquences pour les populations concernées. On pourra ainsi lire avec eux et commenter les indications données par le manuel sur le vocabulaire des phénomènes naturels, et sur les mots qui permettent d’en décrire les conséquences.

Les exercices 4 A et B sont destinés à une appropriation plus active de ce lexique. On pourra mettre le premier de ces exercices en débat dans toute la classe, afin que les élèves en comprennent bien le principe, chacun écrivant les bonnes réponses sur son cahier d’exercices. L’exercice 4B pourra alors être exécuté en petits groupes, chaque élève inscrivant les mots choisis sur son cahier d’exercices personnel. Les erreurs, les conflits d’interprétation permettront de préciser à nouveau pour tous le sens des termes étudiés.

Ce sont les termes les plus généraux de ces catégories lexicales, ceux qui sont d’usage courant dans bien d’autres contextes que celui de l’évocation de phénomènes naturels, qui font avec leurs dérivés l’objet du travail de copie de la semaine dans la partie vocabulaire du cahier de français.

6 – Compréhension

La discussion sur le texte et sur son commentaire, le travail sur le vocabulaire des phénomènes naturels avec l’exercice 4, ont déjà significativement contribué à la compréhension de cet article météorologique. Les élèves pourront le vérifier en répondant aux questions de l’exercice 5 (dont le premier item aura été traité dès la lecture collective du texte). Comme à chaque fois, erreurs et difficultés rencontrées feront l’objet d’une reprise en collectif.

7 – Mes écrits

Double exigence pour la production d’écrit de la semaine : utiliser le vocabulaire copié dans le cahier de français, et employer un point d’interrogation, afin de s’habituer au maniement de la ponctuation et à ses contraintes.

• Module 3

1- Révision des graphèmes complexes, cette semaine : les er qui font /é/, ier, ez et ied. C’est l’occasion de familiariser les élèves avec la terminaison en ez des verbes conjugués à la deuxième personne du pluriel du présent.

2- Dictée : quatre phrases pour quatre jours de la semaine, disponibles pour les élèves dans le manuel, à utiliser selon les modalités indiquées proposées en introduction de ce Guide.

3- Le texte de la semaine, « Au parc », est dû à Marcel Pagnol, et il est très représentatif de l’humour tendre et de la finesse verbale de cet écrivain. La découverte du texte peut être dévolue aux élèves avant la première lecture experte de l’enseignant.

Les élèves s’en approprieront facilement le sens général, malgré la présence de quelques termes qui leur seront sans doute peu familiers et dont il faudra leur expliciter la signification (indiquée page 21). C’est certainement moins le sens général du texte qui soulèvera des problèmes de compréhension que sa richesse expressive, dont il importera de tirer parti au bénéfice de la maîtrise lexicale des élèves, notamment dans le domaine du lexique des émotions.

L’enseignant-e en fera une première lecture expressive. Puis il le relira en invitant les élèves à suivre le texte sur le manuel. Enfin il le fera lire aux élèves après entraînement individuel et entre pairs, en leur demandant de « mettre le ton » qui convient (à partir du module 3, les élèves pourront découvrir le texte par eux-mêmes, avant la lecture experte de l’enseignant.e).

4- Grammaire. Suite de l’étude de la ponctuation. On insiste sur :

-  La virgule et le point-virgule, avec lesquels on va maintenant s’entraîner à scander le rythme interne de la phrase. Dès le CE1, si cela n’a pas encore été acquis au CP, les élèves doivent s’habituer à marquer leur présence dans leur rythme de déchiffrage et leur ton de voix, en observant un temps d’arrêt sur la virgule, de deux temps sur le point-virgule. L’exercice 1 les appelle à s’habituer à sentir à quel endroit la phrase appelle une virgule, ou plutôt un point-virgule. Une fois que les phrases de l’exercice auront été ponctuées, on pourra leur faire relire ces phrases à voix haute, en marquant bien les temps d’arrêt.

-  L’importance de la ponctuation non seulement pour la diction, mais du même coup pour le sens de ce qu’on lit. L’exemple proposé à cette fin par le manuel montre combien la même phrase (« Je me sens bien seul ») qui exprime une déploration de la solitude, peut voir son sens exactement inversé par l’introduction d’une seule petite virgule, qui la transforme en expression du plaisir de la solitude (« Je me sens bien, seul ».

-  Les deux-points et les guillemets, pour rapporter et citer (exercice 2 à l’appui).

S’il n’y a pas d’exercice consacré à l’usage des parenthèses et des points de suspension, on lira la présentation du manuel avec les élèves afin de pouvoir s’y référer lors de rencontres ultérieures avec ces signes.

5- Vocabulaire

Le vocabulaire de Marcel Pagnol est très riche. On peut extraire de ce texte le vocabulaire de la mer et de la navigation, ce que demande l’exercice 3, et dont l’enseignant.e précisera le sens : flottille (on marquera la différence entre le familier « flotte » pour désigner l’eau et la flotte, ensemble de navires qui « flottent »), escadre (alors que « escadrille » désigne un groupe d’avions), chavirer, couler à pic, virer de bord. On explicitera aussi le terme « palmes », qui ne fait pas à proprement parler du lexique marin, mais qui a bien à voir à sa façon avec la navigation, en signalant que les canards sont désignés comme des « palmipèdes ».

Concernant le vocabulaire des émotions, qui n’est pas propre à un contexte particulier, on lira avec les élèves le commentaire que propose le manuel des expressions utilisées par Pagnol ; puis on portera au tableau et on fera copier la liste des mots de la semaine dans la partie « vocabulaire » du cahier de français.

Les élèves devraient alors pouvoir s’attaquer aux exercices 4 et 5, le premier item pouvant être discuté et réalisé en collectif, les suivants l’étant en groupe ou individuellement, avant une reprise en collectif des difficultés rencontrées.

6 – Compréhension

Après relecture collective et courts échanges généraux sur le texte, nous proposons de faire travailler les élèves sur les exercices 6 à 8. L’exercice 6 peut être réalisé en individuel ; les exercices 7 et 8 peuvent être travaillés en groupes, chaque groupe défendant ensuite ses choix devant la classe. La réflexion qu’impliquent ces exercices, les débats qu’ils susciteront, les retours au texte qu’ils rendront nécessaire assureront une bonne appropriation du récit par l’ensemble des élèves.

7 – Mes écrits

Pour la production d’écrits d’une phrase personnelle, à rédiger dans la partie « Mes écrits » du cahier de français, les élèves pourront choisir un mot du vocabulaire copié dans le cahier de français, en réutilisant éventuellement l’une des expressions tirées du récit de Pagnol ; et en construisant leur phrase de façon à y insérer une virgule.

• Module 4

1- Révision des graphèmes complexes, cette semaine : x, ex, ei, eau.

2- Dictée : quatre phrases pour quatre jours de la semaine, disponibles pour les élèves dans le manuel, à utiliser selon les modalités proposées en introduction de ce Guide.

3 – Le texte de la semaine

Pour le module 4, le manuel propose deux textes relevant de la promotion touristique. L’un et l’autre vantent les charmes de la ville d’Annecy et invitent à la visiter. Le premier est édité par l’office du tourisme local ; le second pourrait être affiché en vitrine d’une agence de voyages. Ils donnent les mêmes informations, mais ne s’adressent pas au même public : lpremier est proposé par des visiteurs arrivés sur place, et prend le temps de la description lyrique ; le second cherche à happer l’attention de touristes en quête d’évasion et il est beaucoup plus succinct.

La découverte du premier texte peut être dévolue aux élèves avant la première lecture expressive et modélisante de l’enseignant.e. Puis celui-ci le relira en invitant les élèves à suivre le texte sur le manuel. Enfin après préparation de tout ou partie, il le fera lire aux élèves, en passant de l’un à l’autre ; et en leur demandant de « mettre le ton » qui convient.

On réitèrera le même processus à propos du second texte en attirant l’attention des élèves sur le fait qu’il s’agit de deux façons différentes de présenter les mêmes faits : une chose est l’information transmise, une autre la façon de la présenter.

On vérifiera que les élèves ont bien repéré les lieux sur les cartes géographiques proposées dans le manuel, ou sur la carte de France affichée en classe ou projetée.

4– Grammaire : on aborde cette semaine les constituants de la phrase, et à tout seigneur tout honneur on commence par le verbe, dont on définit les caractéristiques et la façon de les repérer dans la phrase. Le caractère variable des verbes n’est qu’indiqué, leur conjugaison étant étudiée ultérieurement. On prend soin toutefois de définir l’infinitif, par lequel on désigne le verbe, qui en est en quelque sorte le nom. Le texte de présentation proposé par le manuel pourra être lu en classe, en demandant aux élèves de lire les exemples à voix haute. Ces derniers pourront être écrits au tableau pour en faciliter l’observation et l’analyse, des exemples proposés par la classe ou un corpus établi par l’enseignant pourront venir enrichir la séance. Puis on pourra les inviter à exécuter individuellement l’exercice 1 ; puis l’exercice 2, en les accompagnant dans la réalisation des deux ou trois premiers items. Les erreurs, comme toujours, signalent des difficultés objectives et seront l’occasion, pédagogiquement bénéfique, d’aider l’ensemble de la classe à les surmonter. Les exercices 3 et 4 relèvent du même entraînement à l’identification des verbes et de leur infinitif, en réutilisant dans le cas de l’exercice 4 le texte à lire du module 3, qui s’y prête mieux.

5 – Vocabulaire

La principale difficulté de compréhension de ces textes est d’ordre lexical. Un premier échange avec les élèves permettra de signaler les mots mal compris. Sur cette base, et après de premières réponses aux interrogations, on pourra reprendre systématiquement les trois registres lexicaux concernés : le vocabulaire géographique, le vocabulaire touristique, et un vocabulaire plus général qu’on peut rencontrer dans bien d’autres domaines. On lira et on discutera avec les élèves la présentation de ces vocabulaires proposée par le manuel.

Ce travail en collectif devrait permettre aux élèves d’affronter en individuel ou en binôme, les questions de l’exercice 5, les difficultés rencontrées étant l’occasion d’un retour en collectif sur le vocabulaire concerné.

Les mots à copier dans le cahier de français sont ceux sur lesquels doit porter plus particulièrement l’effort de mémorisation des élèves, ils pourront être portés parallèlement sur le tableau pour entraîner les stratégies de copie.

6 – Compréhension

Les questions de l’exercice 6 sont l’occasion d’une relecture silencieuse par chaque élève du texte 2 lui permettant d’identifier la bonne réponse. Reprise des difficultés en collectif avec retour au texte.

7 – Mes écrits

Compte tenu de la spécificité de ces textes, il semble que la meilleure façon pour les élèves de s’en approprier la démarche consiste à en restituer l’esprit, en une phrase ou plus, à propos de lieux qui leur plaisent et qu’ils invitent à visiter.

• Module 5

1- Révision des graphèmes complexes, cette semaine : le g qui fait /j/ et le gn ; puis le e suivi d’une consonne redoublée.

2- Dictée : quatre phrases pour quatre jours de la semaine, disponibles pour les élèves dans le manuel, à utiliser selon les modalités indiquées en introduction de ce Guide.

3 – Le texte de la semaine

La découverte du texte intitulé Les félins sera dévolue aux élèves avant la première lecture expressive de l’enseignant.e. On pourra questionner sur le sens général, faire du lien avec le vécu des élèves et leurs connaissances des textes documentaires. L’enseignant le lira une seconde fois, en demandant aux élèves de suivre le texte sur leur manuel. Ce sera ensuite à eux de jouer après un temps de préparation, en se succédant à chaque phrase. On terminera la séance de lecture par un échange qui permettra de lever les éventuels obstacles sémantiques : localisation des continents sur la mappemonde, noms des animaux cités, définition d’un écosystème et d’un milieu naturel, et de la notion d’« équilibre de la nature ».

4 – Grammaire : on continue cette semaine l’étude des classes de mots avec l’examen des

noms, propres et communs. On insistera auprès des élèves : les noms, ce sont les mots de la phrase qui nomment, qu’il s’agisse de personnes, d’êtres vivants, de choses ou d’idées. L’autre point important de la leçon étant la distinction entre les noms propres qui nomment des êtres uniques, et les noms communs qui nomment des catégories d’êtres. L’exercice 1 invite les élèves à bien identifier et distinguer verbes et noms (les paragraphes proposés sont empruntés au texte du module 4, qui a l’avantage de comporter des noms propres).

On commence ensuite les révisions d’ensemble de la période (qui seront poursuivies pendant la semaine d’intermède) avec les exercices 2 à 4 consacrées à l’accentuation des voyelles, dont l’apprentissage est souvent long et sur laquelle il importe donc de revenir régulièrement.

L’exercice 2 permet de faire le point sur les différents signes diacritiques, accents et cédille. L’enseignant.e rappellera qu’en cas d’hésitation, il convient de prononcer mentalement le mot, en se demandant s’il s’agit d’un e non accentué ou silencieux, d’un é fermé, d’un è ou d’un ê ouverts. On rappellera également que les e suivis d’une consonne redoublée (terre, serre, etc.) ou de deux consonnes (sept, extérieur, etc.) se prononcent è sans prendre d’accent. On pourra faire collectivement l’exercice 3, qui reprend des mots des dictées réalisées dans les modules précédents, en commentant chaque cas si nécessaire ; puis on demandera au élèves de réaliser individuellement l’exercice 4 ; et on reviendra avec toute la classe sur les difficultés rencontrées et les erreurs commises.

5 – Vocabulaire

Le texte Les félins donne l’occasion d’évoquer quelques grandes façons de classer le monde animal. Plus qu’à la mémorisation de listes de noms d’animaux, on s’attachera à la compréhension des grands principes de la classification animale, et tout particulièrement au jeu des oppositions entre carnivores, herbivores et omnivores ; et entre animaux sauvages et animaux domestiques. On lira à cette fin le commentaire du manuel, en apportant les éclaircissements et les précisions nécessaires.

6 – Compréhension

Les exercices 5 à 8 aideront les élèves à s’approprier la logique de ces classifications. Ils connaissent le mot « intrus » ; on introduit ici la notion de « mot générique », remplaçant progressivement le « mot-étiquette ».

Il s’agit d’exercices potentiellement très formateurs, puisqu’ils contribuent à familiariser les élèves avec la notion même de catégorie lexicale, mais qui peuvent s’avérer d’un abord un peu difficile, en tout cas jusqu’à ce que les élèves en aient bien compris le principe. L’arrière-plan indispensable est bien sûr celui des catégories évoquées dans le texte sur les félins, ainsi que dans le commentaire du manuel. Pour réaliser ces exercices, le plus simple est de procéder par élimination successive des solutions proposées. Par exemple pour l’exercice 5 : s’agit-il d’animaux domestiques ? Non. De carnivores ? La plupart oui, mais il y a la girafe. La bonne réponse : ce sont tous des animaux sauvages. Pour les exercices 7 et 8, la question est : à quelle catégorie appartiennent tous les animaux, à une exception près ? Et quelle est cette exception ? Une suggestion : réaliser l’exercice 5 en collectif, que tous en comprennent bien le principe, puis les trois autres en groupes, avant un retour en collectif, qui peut être anim...é !

7 – Mes écrits

La production d’écrits personnels enfin s’inscrit dans le prolongement de ce travail d’appropriation des classifications animales.

Intermède 1

Au terme de la première période des apprentissages de l’année, cet intermède propose cinq exercices de révision qui permettront de vérifier, assurer, conforter les acquis concernant les accentuations du e (exercice 1) ; les signes de la ponctuation (exercice 2) ; l’usage de ces signes dans la rédaction de phrases (exercices 3 et 4) ; et enfin l’identification des verbes et des noms (exercice 5).

Les élèves pourront s’évaluer en fluence sur un des textes de leur choix. Des activités de devinettes, charades, mots cachés, croisés, fléchés, memory mots-images pourront servir de base à des révisions plus ludiques du riche vocabulaire copié dans le cahier de français.
Les écrits courts pourront être appréciés et partagés à voix haute.

La fin de la période et les vacances qui suivent peuvent être aussi un bon moment pour découvrir et apprendre des textes poétiques. Le manuel propose pour cette première période deux courts poèmes anciens.